Quels sont les axes
qui encadrent la recherche ?

Pour réaliser ses programmes et projets sur cette thématique de l’afropéanité, le CARES organise ses activités autour de plusieurs axes, tous en interaction et dans une perspective interdisciplinaire (sciences humaines et sociales, sciences religieuses, etc.).

  • Promouvoir les travaux des jeunes chercheurs.
  • Valoriser les compétences ainsi que les réalisations des Afropéens.
  • Servir la société en prévenant le repli identitaire et en encourageant le vivre ensemble.
  • Développer un réseau international permettant permettant les échanges d’expertises, la circulation des idées et des personnes autour de programmes de recherche et de formation formation partagés.
  • Initier, coordonner et publier des recherches scientifiques sur les questions afropéennes.

1. Axe mémoriel

L’axe mémoriel vise d’une part à récolter les ressources culturelles dépositaires des substrats des consciences des peuples du continent africain et d’autre part à valoriser les travaux d’historiens qui rendent compte des itinéraires socio-politiques des peuples. Cette démarche vise l’aménagement d’un espace d’échanges transnational, activant de nouvelles modalités relationnelles autour des réseaux panafropéens.

2. Axe historique et socio-anthropologique

Il vise à récapituler quelques-uns des moments historiques, ces espace-temps traumatiques où se sont forgées les perceptions qui nourrissent la négation de l’essence de l’afro-descendant, au travers des démarches de déconstruction productives. Il s’agit d’identifier les corrélations entre ces lieux historiques (liés notamment à l’histoire de l’esclavage et de la colonisation) et la reproduction systémique de ces nœuds et impensés inscrits dans les structures sociales.

3. Axe sociétal

L’identité afropéenne se déploie de façon innovante dans les différentes sphères de la société : économie, culture, politique, monde associatif, médias, etc. Entrepreneurs, acteurs sociaux et politiques, artistes, intellectuels revendiquent une contribution active à la société. Il s’agit de mettre en évidence les dynamiques individuelles et communautaires qui sont à l’œuvre, les réseaux qui les portent, et les valeurs de référence – y compris religieuses – qui sont mobilisées. Ces dynamiques s’inscrivent au niveau national mais aussi dans une dimension transnationale orientée vers le continent africain.

4. Axe théologico-religieux

L’axe théologico-religieux, lui aussi pluridisciplinaire, incluant le triple référentiel des spiritualités africaines, du christianisme et de l’islam, prend en charge, entre autres, l’analyse du paradoxe du religieux qui participe tout à la fois du maintien et de la rupture de la connexion à la matrice ancestrale (héritage, transmission, conversion) en s’inscrivant également dans des dynamiques nouvelles de globalisation et de pluralisation religieuses. Cet axe s’intéresse aussi à la contextualisation herméneutique des textes sacrés dans le contexte spécifique afropéen. Il analyse également les processus de visibilisation du religieux qui s’y opèrent de même que les modalités de construction d’un discours religieux orienté vers la sphère publique.

5. Axe Afriques dans le monde

L’axe Afriques dans le monde, croisant plusieurs approches (historiques, géographiques, socio-anthropologiques) s’intéresse aux diverses mobilités au sein des diasporas et des réseaux transnationaux africains, qui sont aussi des lieux d’émergence d’un panafropéanisme inclusif. Cet axe, qui s’inscrit également dans une dynamique de recherche-action, participe à la création de nouveaux canaux d’interactions entre l’Afrique et ses diasporas, identifiant les obstacles et promouvant des interactions respectueuses, créatives et pérennes au sein de cette « méta-Afrique ».

Un réseau international…

Conscient du caractère ambitieux de son plan d’action, le CARES basé à la FUTP de Bruxelles s’inscrit dès son lancement dans un réseau international reliant une dizaine de centres universitaires ou de recherche à travers le monde : pôle Europe (Belgique, France et Roumanie); pôle Afrique centrale de l’Est (RD Congo, Centrafrique, Tchad, Rwanda) ; pôle Amériques (Canada) ; pôle Afrique méditerranéenne (Maroc) ; pôle Afrique de l’Ouest (Sénégal).

L’enjeu est aussi de rééquilibrer la production et la diffusion des savoirs par les contributions des chercheurs, des observateurs, des acteurs sociaux/religieux en dehors de l’Europe.